ST-JULIEN-AUX-BOIS
MONCEAUX-SUR-DORDOGNE
Georges Charageat était le fils de Rémi Charageat, né en 1894, ancien combattant de 1914-1918 dans l'artillerie, en France et dans l'armée d'Orient, maire de la commune de Saint-Hilaire-Taurieux, et de son épouse Marie-Louise, institutrice, née en 1895. Georges avait une soeur prénommée Paulette, née en 1922. Il étudia au Lycée Perrier à Tulle avant d'entrer en 3e au Collège Technique de Brive pour y préparer l'examen d'admission à l'Ecole de travaux publics.
Il entra dans la Résistance avec son père et sa soeur. Menacé d'arrestation par la Milice à Brive, il revint à Saint-Hilaire-Taurieux où il suivit des cours par correspondance.
Le 7 juin 1944, alors qu'à l'appel de Londres se produisait une levée en masse, Georges Charageat rejoignit le maquis au sein du bataillon AS de Pique, compagnie Capsiau.
Le 29 juillet 1944, il faisait partie d'un groupe de maquisards qui devaient établir un campement au carrefour du Périer sur le RN 121, à 2 km de Beynat. Les maquisards, dont beaucoup n'avaient pas encore reçu leurs armes, arrivèrent sur les lieux dans deux autocars. Alors que le matériel était déchargé, une patrouille de 4 hommes fut envoyée en reconnaissance. A 150m, il tombèrent dans une ambuscade tendue par une compagnie motorisée du 3e bataillon du 95e Régiment de Sécurité. René Chancellé fut tué sur le coup, Pierre Laumond et Georges Charageat furent blessés et capturés. Soignés puis interrogés, ils refusèrent de livrer des renseignements et furent exécutés sommairement d'une balle dans la tête. Le caporal-chef André Denis "fit le mort" et échappa au coup de grâce.
Quelques instant plus tard, René Bouvy et Bernard Hallern chargés de couvrir le repli du groupe, furent tués au combat.
Georges Charageat qui repose dans le cimetière de sa commune natale, obtient la mention "mort pour la France" et fut homologué FFI, titulaire de la Croix de Combattant volontaire de la Résistance. Il fut cité à l'Ordre de l'Armée. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative érigée sur le lieu du drame, et sur plusieurs autres plaques et monuments, dans la commune natale, au lycée Perier à Tulle, ainsi qu'à Brive-la-Gaillarde.
Crédit : Pdf en ligne : Nos racines, la clé des champs (cf. sources).